Cette analyse d’une publicité va vous aider à comprendre le français québécois. On s’attarde sur les expressions, le vocabulaire, un trait de grammaire (les questions en -tu) et la prononciation.
Pourquoi les Québécois doublent le « tu »?
Tu veux-tu? T’en avais-tu?La particule interrogative -tu (origine : -ti) est très courante en français québécois. Ajoutée à n’importe quel verbe, conjugué à n’importe quelle personne grammaticale et n’importe quel temps, elle transforme la phrase en interrogative fermée, soit l’équivalent d’une question “est-ce que”.
Ex.
Je peux-tu venir? –> Est-ce que je peux venir?
Toi, tu le savais-tu? –> Est-ce que tu le savais, toi?
On pourrait-tu avoir la paix deux minutes!!! –> Est-ce qu’on pourrait avoir la paix?
Tes soeurs, y vont-tu aller à’ même école? –> Est-ce que tes soeurs vont aller à la même école?
Y mouille-tu dehors? –> Est-ce qu’il pleut dehors?
Que veut dire « chu » en québécois?
C’est simplement la contraction de « je suis ».
Je suis –> J’suis –> Chuis –> Chu!
Ex.
Salut, chu revenue : je suis revenue.
Chu pas sûr : je ne suis pas sûr.
Chu là! : je suis là!
Que veut dire l’expression québécoise « voyons donc »?
Prononcée “voyons don’ “ ou même “wèyons don’ “, c’est une façon d’exprimer l’incrédulité. Par exemple : « Il t’a dit ça? Ben voyons donc! ». C’est incroyable!
Si cette analyse vous a plu, ne manquez pas l’analyse de la chanson L’amérique pleure, des Cowboys fringants.