Selon Wikipédia, « [l]e joual ou choual est un sociolecte du français québécois issu de la culture populaire urbaine de la région de Montréal. » On pourrait dire que le joual québécois est un « dialecte » populaire du français québécois, dans le sens où le vocabulaire, la prononciation et même la grammaire s’éloignent de la norme de français et en rende la compréhension difficile aux francophones d’ailleurs. Bref, le joual, ça comprend les sacres, les anglicismes, les constructions de phrases non standard, la prononciation relâchée, etc. et c’est notre slang québécois. Cette semaine, maprofdefrançais vous parle du joual au Québec et vous en montre même quelques exemples dans une œuvre littéraire qui a marqué la littérature québécoise.
Est-ce que le joual, c’est la langue québécoise?
Non! Le joual fait assurément partie du français québécois, mais ce dernier n’est pas restreint au seul joual. Par ailleurs, le mot, flou et ayant plusieurs définitions possibles, a un côté très péjoratif.
Quelques traits et mots du joual
Le È qui s’ouvre en A devant R : merci –> marci; merde –> marde; tabernacle –> tabarnak
Disparition du L et du R dans certains contextes : plus (adv. de négation) –> pu(s)
Que c’est ça (quessé ça, quossé ça) : qu’est-ce que c’est que ça
Moman : maman
Moé / Toé : moi / toi
J’ai mon voyage : expression exprimant la surprise, « je n’en reviens pas »
J’ai resté surpris : je suis restée surprise
À matin / à soir : ce matin / ce soir
C’tait : c’était
Y : il
Chus : contraction de « je suis »
Me v’là : me voilà
Énarvée : énervée
Fin : gentil
Que j’aye : que j’aie
Ben : bien
Soye : sois
Y parler : lui parler
Tu-seules : toutes seules
Peux-tu nous montrer d’autres exemples de joual?
Bien sûr! Voici une capsule qui analyse une publicité en québécois informel. On pourrait dire que c’est du joual. Le groupe Les Cowboys fringants utilise quant à lui le joual comme affirmation identitaire. Constatez-le dans leur chanson L’Amérique pleure, analysée.