Qui utilise le plus d’anglicismes, la France ou le Québec? Dans cette première partie sur les anglicismes de part et d’autre de l’Atlantique, on analyse deux versions de la même téléréalité pour observer l’utilisation des anglicismes en français de France vs du Québec.
Types d’anglicismes
Il existe différents types d’anglicismes.
Un emprunt lexical est le fait d’utiliser un mot anglais tel quel dans la phrase française.
Un anglicisme sémantique survient quand on utilise un mot qui existe en français , mais en lui prêtant un sens qu’il a seulement en anglais. L’exemple par excellence serait le fameux définitivement, qui n’a pas le sens de definitely.
Un calque est une traduction mot à mot d’une expression ou d’une structure anglaise, comme « prendre une marche », qui vient de « take a walk ».
Et finalement, on est en présence d’un emprunt morphologique quand on intègre un anglicisme au système français, par exemple en conjuguant un verbe ou en ajoutant un préfixe ou un suffixe français au mot emprunté.
Anglicismes relevés
Voici, par catégorie, les anglicismes relevés dans l’émission québécoise.
Anglicismes lexicaux
c’est le fun : c’est amusant
c’est cheap : c’est pas cher; c’est de mauvaise qualité; ou dans le contexte ici : c’est un coup bas
le fit : le fait d’être assortis
mon chum : mon copain
un voyage pack sack : voyage sac à dos
anyway : de toute façon
la job : le travail
Anglicisme sémantique
définitivement : assurément
Calques
faire sûr que (to make sure that)
on dealera avec ça (to deal with)
ça regarde bien (it looks good)
on est sur le brake (on the brakes)
Emprunts morphologiques
ça fittait pas : ça ne fonctionnait pas, ne s’agençait pas
clearer : renvoyer, repousser
feeles / feelais : (se) sentir
focuser : focaliser, se concentrer sur
j’ai choké : j’ai manqué de courage, je me suis désisté