Aujourd’hui, je vous amène au cimetière St. Peter’s à Sherbrooke pour tester votre compréhension de l’accent québécois. Je vous raconte les traditions de l’Halloween au Québec et vous devrez répondre à des questions à la fin. C’est parti!
Des déguisements faits maison
L’une des grandes différences entre l’Halloween d’hier et celle d’aujourd’hui, selon moi, c’est les déguisements. Quand j’étais petite, je ne me souviens pas d’avoir jamais acheté un costume dans un commerce. On s’organisait avec ce qu’on avait sous la main. Par exemple, une année, je m’étais déguisée en bûcheron en utilisant une grosse chemise à carreaux de mon père et un casque en poil. C’était tout simple, mais ça fonctionnait! Aujourd’hui, je vois mes petits neveux en costume de Spiderman, rembourré pour avoir l’air musclé. C’est une autre époque, d’autres mœurs, comme on dit.
Je me rappelle aussi de mon tout premier déguisement en maternelle. J’étais déguisée en petit chien avec un chandail à motifs canins et un petit nez en maquillage. Économique et créatif!
Passer l’Halloween à l’adolescence
En théorie, les adolescents du secondaire ne passent plus l’Halloween! Mais à 13 ans, ma meilleure amie et moi trouvions dommage d’être trop vieilles pour récolter des bonbons. On a donc décidé de se déguiser en « fantômes » avec de grandes couvertures. Quand on frappait aux portes, on essayait de se baisser pour ne pas paraître trop grandes. Mais les adultes n’étaient pas dupes, et certains nous faisaient chanter une chanson pour obtenir des bonbons. Imaginez la honte à cet âge!
Les traditions de l’Halloween au Québec
Contrairement à ce que peuvent laisser croire les films américains doublés en français, la phrase à dire lorsqu’un voisin ouvre la porte n’est pas « des bonbons ou un sort ». Cette phrase est simplement une traduction du fameux « trick or treat » et ne s’utilise pas vraiment dans la vraie vie. Ici, au Québec, on dit simplement « Halloween » pour recevoir des friandises.
C’est le genre d’information culturelle pratique que vous retrouverez dans mon livre Le québécois en 50 petits dialogues. C’est une excellente ressource pour découvrir les subtilités de notre langue et de notre culture.
Une tradition en évolution
Une autre tradition qui me revient est celle de la tirelire UNICEF, que l’on portait autour du cou pour collecter des fonds pour les enfants défavorisés. Je ne suis pas sûre de ce qui se fait aujourd’hui, mais cela montre que l’Halloween pouvait aussi être une occasion de donner.
Alors, prêts à explorer davantage l’univers culturel québécois? Pour en savoir plus sur l’origine de l’Halloween, ne manquez pas ma capsule L’Halloween au Québec.
Vocabulaire de la vidéo
des bottes à tuyaux : ce sont les bottes de pluie en caoutchouc
paddé : (de l’anglais padded) rembourré
une patente : un mot fourre-tout comme truc, machin, affaire…
des sous noirs : les pièces de 1 cent (ou un sou) ne sont désormais plus en circulation. Elles étaient plaquées en cuivre et celui-ci, en se corrodant, prenait une teinte noirâtre, d’où son nom de « sou noir ».